Parfois c’est dur. Dur de se dire que tout est terminé. Dur de se dire qu’on ira sans doute jamais plus à cet endroit. Dur de se dire que ce temps est révolu. Il y a des soirs comme ça où je suis seule et repense à tout ce que j’ai pu parcourir. Ces longues heures d’avion seule pour atteindre cette île paradisiaque, de superbes rencontres et des paysages à en couper le souffle. Ce que je ressens est assez paradoxale en fait. Autant je suis heureuse à un point inimaginable d’avoir fait tout ce que j’ai fait autant je suis frustrée de ne pas pouvoir repartir maintenant.
Bora Bora
J’aimerais pouvoir partir quand bon me semble, accompagné de mon amoureux. J’aimerais tellement mais ma vie actuelle ne me le permet pas réellement.
C’est compliqué. Compliqué de se dire que l’on ne peut pas faire ce que l’on veut le plus au monde à ce moment-là. Le voyage n’est pas pour moi qu’une passade, j’en suis vraiment sûre. Le voyage ce n’est pas de lézarder sur les plages ou de dormir dans les plus beaux hôtels. Ce que j’aime réellement c’est la découverte, la rencontre, les paysages… Ce que j’aime c’est ce que j’ai fait dans chacune des îles de la Polynésie Française. Nous étions logées dans des pensions familiales. À mi-chemin entre dormir chez l’habitant et l’hôtel : c’était un mode d’hébergement que je ne peux que conseiller. Vous mangez local, dormez local sans tout le confort futile de certains hôtels. J’avouerai qu’il ne faut pas avoir peur des bêtes mais c’est le charme du voyage.
La plus belle chambre de pension qu’on a pu avoir. ~Désolé pour le flou~
Le voyage pour moi c’est vivre, voir des choses que jamais nous n’aurions pu voir, faire des choses que jamais nous n’aurions pu faire; vivre des choses que nous n’aurions jamais pu vivre.
Ce voyage d’un peu plus de deux mois m’a ouvert les yeux sur ce que je savais déjà. La vadrouille, le voyage fait littéralement partie de moi et ce n’est pas peu de le dire. Je ne sais pas comment cela se traduit chez vous mais moi je ressens un manque. Un manque de l’adrénaline du départ, un manque du passage à la douane (si si, je vous jure ! car douane= voyage alors ça passe !), un manque d’émerveillement.
Je compte remédier à ça dès que je le pourrais, et j’espère que cela sera le plus tôt possible.
Je veux repartir mon sac sur le dos, chignon sur la tête et paréo sur les épaules pour éviter les coups de soleil ! (ah non, si je peux éviter.)
Île de Pâques
& vous, quel est votre rapport au voyage ?